Sur les treize dernières années, le fonds en euros a rapporté deux fois plus que le livret d’épargne réglementée, souligne une étude récente.

Dans le match « assurance vie versus Livret A », c’est le premier placement qui sort largement gagnant sur le long terme. Voilà l’un des enseignements tirés de la conférence annuelle de France Assureurs, qui s’est tenue le 30 mars 2023. Dans son panorama annuel du marché, qui fait référence, la fédération professionnelle des sociétés et mutuelles d’assurance montre que l’assurance vie a été au moins deux fois plus rentable que le livret chouchou des Français sur la période comprise entre 2009 et 2022.

La moyenne annualisée du rendement de ces treize années ressort à 2,3% pour le fonds en euros (le support d’investissement sécurisé de l’assurance vie), contre 1,1% pour le Livret A. France Assureurs souligne que la même différence existe avec le Livret de développement durable et solidaire (LDDS), puisque le taux d’intérêt de l’ex-Codevi est aligné sur celui du Livret A.

Un différentiel plus important avec les UC

Sur un an, l’écart de performance peut être encore plus important. À titre d’exemple, la rémunération moyenne du fonds euros s’était élevée à 3,6% en 2009, alors qu’elle plafonnait cette année-là à 1,4% pour celle du Livret A et du LDDS. Le différentiel de rentabilité est encore plus frappant avec les unités de compte (UC).

Toujours d’après les calculs de France Assureurs, l’assurance vie en UC a délivré un rendement moyen de 2,9% par an entre 2019 et 2022. Soit presque le triple que le Livret A-LDDS dans le même temps ! Contrairement au fonds en euros essentiellement composé d’obligations, les unités de compte sont investies dans des classes d’actifs très diverses, dont les actions qui bénéficient du dynamisme des marchés financiers.

La diversification payante à long terme

« La diversification de l’épargne en investissant dans des UC permet d’espérer un rendement supérieur sur le long terme », constate France Assureurs dans son étude. Le « gap » de performance est nettement plus marqué avec les livrets bancaires, dont le taux de rémunération n’est pas fixé par l’État comme pour le Livret A (et donc le LDDS), mais par chaque banque. Ces livrets d’épargne, également appelés comptes sur livret (CSL), ont servi un rendement moyen annualisé d’à peine 0,8% entre 2009 et 2022.

Source : https://www.franceassureurs.fr/wp-content/uploads/23-03-30-trame-cdp-vencours_0328.pdf